- Rééducation
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Les ondes de choc radiales (RPW) sont devenues un outil incontournable en kinésithérapie pour traiter les tendinopathies chroniques, fasciites plantaires, épicondylalgies, etc.
Mais pour que les résultats soient à la hauteur, il est essentiel de respecter un protocole rigoureux. Voici les étapes clés et les bonnes pratiques à adopter.
Avant la séance : les 3 fondamentaux
- Bilan kiné complet : valider l’indication, la localisation et la chronicité.
- Vérification des contre-indications (aspirine, anticoagulants, grossesse, pace-maker…).
- Explication au patient : traitement parfois désagréable, effets possibles, importance de la régularité.
9 règles d’or pour bien utiliser les RPW
- Indication validée : douleur chronique, tendinopathie structurée.
- Pas de contre-indication : attention aux médications et aux pathologies vasculaires.
- Informer clairement le patient (effet agressif, mais non invasif).
- Gel de contact en quantité suffisante.
- Toujours utiliser la rampe (réglage machine).
- Pas de pression excessive, surtout près des os.
- Commencer par un balayage large, puis cibler les points douloureux.
- Technique "Stop & Go" sur les zones sensibles.
- Adapter la fréquence si inconfort important.
Déroulement de la séance
Position du patient :
- Position confortable, tendon en légère tension.
Étapes :
- Repérage palpatoire
- Application du gel
- RPW sur la zone ciblée
- Activation musculaire si nécessaire
- Finir par des vibrations (massage décontracturant)
Réglages types (à ajuster selon cas)
- Fréquence : 9 à 15 Hz
- Nombre de chocs : 1500 à 3000
- Pression : 0,3 à 5 bars
- Applicateur : selon la zone et la profondeur
Adapter la pression manuelle selon le relief osseux (faible sur épicondyle, forte sur aponévrose).
Sport & ondes de choc : attention
Le sport le jour de la séance est contre-indiqué, en raison de l’anesthésie relative post-traitement.
Les activités non douloureuses et foncières sont possibles entre les séances.
Suivi & évaluation
- 5 à 6 séances, espacées de 4 à 7 jours
- Évaluation à la 3e séance, à la fin de protocole, puis 6 semaines après
Critères de suivi :
- Douleur (EVA)
- Fonction (score de Blazina)
- Ressenti subjectif du patient
Si pas d’amélioration à la 3e séance : stop RPW, réévaluer, adapter.
Une nouvelle série peut être envisagée 2 mois après, si besoin.
Associer les RPW pour plus d’efficacité
Les ondes de choc peuvent être :
- Intégrées à une séance classique de kinésithérapie
- Combinées à de la photobiomodulation (LightForce) dans certaines pathologies
Études : Rompe (2009), Habert (2015), Mary Kamal (2019)
En résumé
La réussite d’un traitement RPW repose sur :
- Une indication bien posée
- Un protocole rigoureux et personnalisé
- Une communication claire avec le patient
- Une adaptation des réglages à chaque séance
Bien utilisé, le RPW est une arme redoutable contre la douleur tendineuse chronique.